Une étude menée dans les villes de Rabat et Kénitra a révélé que les cabinets dentaires produisent en moyenne 36 kg de déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP) par mois, dont environ 758 g de déchets piquants et tranchants. Or, près de 48 % de ces déchets sont jetés avec les ordures ménagères, sans traitement adapté, créant un véritable danger sanitaire et environnemental.

 Défaillances constatées :

• Tri et conditionnement non conformes : 44 % des cabinets utilisent des sacs plastiques standards au lieu de contenants homologués.
• Stockage à risque : 82 % des déchets sont conservés à l’intérieur du cabinet, souvent sans dispositif de sécurité.
• Manque de formation : Plus de 45 % des gestionnaires de déchets n’ont reçu aucune formation sur les DASRI.
• Absence de prestataires agréés : Une grande partie des dentistes n’ont pas recours à des sociétés spécialisées pour la collecte et le traitement.

 Quels risques juridiques en cas de non-conformité ?

La loi n°28-00 relative à la gestion des déchets, ainsi que son décret d’application n°2.09.139, imposent des obligations strictes aux producteurs de déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI).

En cas de non-respect, les dentistes s’exposent à :

• Des sanctions pénales : jusqu’à deux ans d’emprisonnement et/ou des amendes de 10 000 à 2 000 000 dirhams.
• Des sanctions administratives : retrait d’autorisation, fermeture temporaire ou définitive du cabinet.
• Des responsabilités civiles, en cas de contamination d’un tiers ou d’impact environnemental.

 Études complémentaires sur la gestion des déchets dentaires au Maroc

Gestion des déchets des activités de soins en odontologie : Cette étude bibliographique souligne l’importance du respect des cinq étapes fondamentales de gestion des déchets : tri, conditionnement, collecte, stockage, transport et traitement. Elle met en évidence les risques de contamination liés à une mauvaise gestion des déchets en odontologie. 

Évaluation de la prévention des infections associées aux soins au cabinet dentaire à Rabat : Une enquête menée auprès de 324 praticiens a révélé des lacunes dans la prévention des infections, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets piquants et tranchants. 

Exposition au mercure et état de santé des médecins dentistes de deux régions du centre du Maroc : Cette étude met en lumière les risques liés à l’exposition au mercure, notamment à travers l’utilisation d’amalgames dentaires, soulignant la nécessité d’une gestion appropriée des déchets contenant du mercure. 

 DMP Services : une solution conforme et sécurisée pour les cabinets dentaires

Chez DMP Services, nous accompagnons les chirurgiens-dentistes dans la mise en conformité réglementaire grâce à :

• La fourniture de contenants DASRI réglementaires.
• Une collecte programmée et traçable, avec bordereaux conformes.
• Le traitement sécurisé des déchets en unité agréé.
• Des conseils personnalisés et de la formation des équipes

La gestion des déchets médicaux ne s’improvise pas. Avec DMP Services, vous êtes assuré de respecter la législation tout en contribuant à la sécurité sanitaire et à la protection de l’environnement.

 Sources :

• Bouziani, M., & El Hidan, M. A. (2020). Gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques produits au niveau des cabinets dentaires privés et publics des provinces de Rabat et Kénitra, Maroc. Environmental Challenges, Volume 1, Article 100001.
• Kissi, L., Haitami, S., Jaddaoui, A., & Benyahya, I. (2012). Gestion des déchets des activités de soins en odontologie (étude bibliographique). Le Courrier du Dentiste.
• Marrouk, W., El Basraoui, G., Haj Khalaf, L., & Toure, B. (2023). Évaluation de la prévention des infections associées aux soins au cabinet dentaire à Rabat. ResearchGate.
• Attiya, N., & Fattahi, R. (2020). Exposition au mercure et état de santé des médecins dentistes de deux régions du centre du Maroc: enquête transversale descriptive. The Pan African Medical Journal.